Who are You ?
« Mes blessures me rassurent,
Je reste humain par delà les ratures »
© PsykupBefore the Ground Hell
Enfant unique particulièrement désiré et couvé par mes parents, avoir un fils pour reprendre sa suite de faire perdurer son nom - puisque l'aîné refusait cet avenir et son jumeau décéda à la naissance - fut le comble du bonheur pour mon père, dès ma naissance, chaque information qui me parvenait fut choisie, stérilisée, traitée, mâchée, analysée avant de parvenir à mes oreilles. Même l'accès à la télévision était sous étroite surveillance. Programmes et chaînes devaient avoir l'approbation de mon cher paternel avant que je n'y ai accès. Les interdits étaient nombreux et très vite, le foyer familial devint une prison dorée. Enfant, je ne m'en rendais pas vraiment compte puisque ma mère ne manquait pas de céder au moindre de mes caprice. En grandissant, ce fut tout autre chose...
D'écoles privées de prestige, en école toujours plus réputée, mes résultats scolaires répondait toujours à l'excellence exigée par mon père. N'y voyez aucun mérite. Je n'eus jamais à fournir le moindre effort pour y parvenir. Je possédais une facilité d'enregistrement des informations peu commune. Il me suffisait de lire ou d'entendre les choses une seul fois pour qu'elles restent en mémoire. Aussi, lorsque mon père m'eut choisit une grande école de droit après le lycée, je n'eus aucun mal à y entrer. La première année, ne me fut guère plus difficile que les autres à suivre. La chose qui commença à poser problème, ce fut le milieu stérile et contrôlé dans lequel mon père me faisait évoluer. Materné au point d'étouffer, lorsqu'en 2012 l'annonce que les morts revenaient à la vie fut faite, elle me fut dissimulée soigneusement.
Devenu presque un homme, las désormais, je n'avais pas goût à grand chose et me contentait d'être ce que l'on attendait de moi : le parfait automate.
Qu'y a-t-il de plus mortel pour tout être que la grande faucheuse elle-même ? Quelle est cette chose qui tue lentement les âmes, les plongeant dans une torpeurs infinie, laissant pourtant les corps subsister de manière presque... Mécanique ? La plus vieille maladie du monde, le plus fourbe des venins... Un fléau ne faisant aucune distinction entre les classes sociales, les races, entre l'éphémère ou l'éternel. Peut importe pour lui que vous soyez simple mortel, sorcier ou bien immortel, lorsqu'il s'écoule dans vos veines, il vous détruit silencieusement de l'intérieur. Ce mal étrange existe depuis que l'homme est homme, et peut-être même bien avant. Il ne porte qu'un seul nom depuis des milliers d'années : l'Ennui.
Bientôt, celui-ci me lécha l''échine, me susurrant une fin proche, m'annonçant la venue de l'acte irréparable, de l'action irréversible. Il courrait dans mes entrailles comme un chien sur la terre. Il eut bien faillit m'avoir d'ailleurs puisque cet acte ne laissant de retour arrière possible, je le commis. Ce fut ma mère qui me découvrit inconscient dans mon bain dont l'eau était désormais aux couleurs du vin, les poignets ouverts. Si ce soir je me trouve devant vous, ce n'est pas parce qu'un goût pour la vie a empli soudainement mes lèvres, bien au contraire... Cette nuit là, je me découvrais une amie : la mort Sentir l'adrénaline monter lorsque lentement la vie quitte vos veines par vos poignets sans savoir si réellement vous trépasserez ou bien survivrez, ce fut une sensation... Indescriptible. Cette "liaison" malsaine, ce goût pour "l'ultime" valse m'amena, dès ma sortie de l'hôpital deux semaine plus tard, à fréquenter finalement ceux que certains qualifient de "mauvaises fréquentations". Je découvrais l'ivresse et les drogues qui me procuraient une sensation proche de celle que j'avais perçu lorsque j'avais attenté à mes jours. Je découvris également mon goût pour les hommes que bien sûr, je gardais sous silence.
Je brûlais la vie par les deux bouts en somme.
Mes parents furent pris au dépourvu et ne surent que faire ou bien comment réagir. Les premiers temps, mon père préféra fermer les yeux, pensant qu'il s'agissait d'une passade, d'une crise d'adolescence en retard, d'une sorte d'étape, de phase, de cap à franchir. Il finit pourtant par comprendre que ce n'était pas le cas. Bientôt, mes allés et retours dans les centres de désintoxication, dans les cellules de dégrisement, à l'hôpital, au commissariat et mes exploits ivre mort, firent du bruit. Cela entachait la si belle réputation de la famille, de son nom. Ses menaces ne servirent à rien si ce n'était qu'à me mettre en colère. J'avais toujours été plus ou moins impulsif et ce qu'il gagna en me coupant un temps les vivres, fut de ne plus avoir de mes nouvelles jusqu'à même lui faire ignorer si j'étais ou non encore en vie, si bien que mort d'inquiétude, il se remit à m'apporter un soutien financier sans que je le lui demande. Néanmoins, il n'abandonnait pas pour autant son idée de me faire rentrer dans ce qu'il nommait, le droit chemin.
Dans le milieux où j'évoluais désormais, j'entendis parler des "autres", ceux que mon père avait veillé à ce que je n'entende parler de leur existence. Choses auxquelles je ne crus naturellement pas les premiers temps, mais finalement, ma curiosité l'emporta. Un "groupe" fut évoqué plus que les autres. Je voulais "voir" par moi-même. Je quittais alors l'Europe où mes parents avaient choisi de migrer pour me rendre "sur place", au plutôt, au plus près de ceux dont j'avais entendu parler. À destination, je terminais ma course folle dans la ville fortifiée. Lles premiers jours me parurent être une éternité, rien ne se passait. Si je m'étais trouvé un logement très rapidement, en revanche, trouver l'objet de ma convoitise fut une toute autre paire de manche. Ce ne fut qu'au hasard que je dû ma première rencontre.
Cette nuit-là, j'allais trouver comme d'habitude mon dealer pour obtenir mes doses journalière, lorsque je fus "happé" par une ombre. J'ignore pourquoi cet homme me choisit ou bien quel fut son nom, mais lorsque ses crocs pénétrèrent ma chaire, que je sentis ma vie m'échapper à chaque gorgée de mon sang dont il s'abreuvait, je retrouvait cette même sensation que j'avais connu quelques années plus tôt, le plaisir en sus, lorsque j'avais attenté à mes jours. Ce fut là ma première rencontre avec un vampire... Et par la même, ma contamination puisqu'il s'agissait qu'un vampire de génération 2.
Mon passage du mythe à la réalité en quelque sorte puisque la différence entre savoir, vivre et voir était bien grande. Plus encore que je ne l'aurais cru alors.
Je cherchais alors chaque soir à retrouver cette sensation, allant parfois jusqu'à donner mon corps à ces "hommes", simplement pour valser encore avec la mort, pour la caresser, la frôler des doigts, sans pour autant l'embrasser. J'en voulais toujours plus, toujours plus longtemps...
Mon père qui avait toujours refusé de me dévoiler l'existence de ces êtres, de ceux qu'il nommait "créatures" et les détestait tant, allant même jusqu'à les haïr, en me les faisant ignorer, m'avait finalement poussé près d'eux, dans leur bras, sans le vouloir. Ses tentatives pour m'en sortir furent aussi vaines que nombreuses. Car malgré la distance, il avait continué de garder un oeil sur mes agissements. Aujourd'hui encore, il aspire à me ramener près de lui, à laver son nom... Mais il ne connut que des échecs dans sa quête ne parvenant qu'à me faire le fuir.
Je continuais donc à rechercher cette sensation au travers des morsures que je parvenais à avoir des vampires que je croisais. Malgré cette envie, qui devenait presque un besoin de me faire mordre pour rencontrer encore la faucheuse sans pour autant la rejoindre, je m'arrangeais toujours pour ne provoquer de morsure que par ceux que j'avais choisis... D'ailleurs, ma finesse générale et ma taille - petite pour un homme - étaient sans aucun doute des atouts pour moi. Et puis je devins un Esprit et pour moi les choses se compliquèrent, devant apprendre à composer avec ma nouvelle condition.
Malgré mon apparence souvent chétive, je n'avais pas froid aux yeux puisqu'en moins de temps qu'il en faut pour le dire, le vampire pourrait me chasser d'un simple revers de la main. Mon impulsivité, mon air extraverti et mes colères soudaines ne jouant bien sûr pas en ma faveur pour obtenir ce à quoi j'aspire.
Il y a six mois, j'appris le décès de mon père et reçu un petit journal de sa main. J'y découvris l'existence d'un jumeau... C'était une nouvelle quête qui s'offrait alors à moi : le retrouver, sans perdre de vue pourtant, mes aspirations...
In Depth
• Ses Points Forts • La chance dont il jouit et sa détermination
• Ses Points Faibles • Son addiction à la drogue et aux morsures de vampires génération 1
• Ses Qualités • Il cache sa générosité
• Ses Défauts• Il peut se montrer très lourd et trop insistant pour obtenir ce qu'il veut.
• Pouvoir • Ceux des esprits.